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Le parapente est une discipline captivante qui permet de ressentir la sensation de voler tout en étant libre d’aller où bon nous semble. 

Toutefois, pour un débutant, choisir le bon matériel est crucial, car il influence directement la sécurité, le confort et la progression. Ce guide a pour objectif de vous orienter dans le choix de votre premier équipement, en vous expliquant les éléments à considérer et les bonnes pratiques pour faire un choix éclairé.

 

Quand acheter son matériel

Le moment idéal pour investir dans du matériel de parapente survient généralement après un stage d'initiation.En effet, c’est à ce moment que vous pourrez évaluer si cette activité vous plaît réellement.

Cependant, après un stage d'initiation, vous ne serez pas encore autonome pour voler seul. Vous pourrez néanmoins continuer à pratiquer des gonflages pour maintenir les compétences acquises et progresser !

En France, la location de matériel de parapente est rare. Vous devrez donc investir dans votre propre équipement ou participer à des stages où l’école mettra à votre disposition le matériel nécessaire.

La voile de parapente

Quelle catégorie de voile prendre

Il existe quatre catégories de voiles, normées selon la norme EN-926-2 :

  • Catégorie A : Parapente avec une sécurité passive maximale et une forte résistance aux sorties du domaine de vol.
  • Catégorie B : Parapente avec une bonne sécurité passive, et une résistance moyenne aux sorties du domaine de vol.
  • Catégorie C : Sécurité passive modérée, le retour en vol suite à un incident peut nécessiter un pilotage actif.
  • Catégorie D : Caractéristiques de vol exigeantes, nécessitant un pilotage actif en cas de sortie du domaine de vol.

Les débutants se posent souvent la question de choisir une voile de catégorie A ou B. Nous vous conseillons de choisir une voile de catégorie A, qui est la plus adaptée à un stagiaire visant l’autonomie et la prise d’expérience.

Les voiles de cette catégorie sont conçues pour être stables et tolérantes aux erreurs des débutants, tout en offrant une sécurité passive élevée. Elles permettent de progresser rapidement sans toutefois se sentir limité. Bien au contraire, une voile de catégorie A sera un tremplin pour votre progression. De nombreuses heures de vol peuvent être passées sur une voile EN A sans jamais ressentir de frustration.

Conseil de pro : Pour ma part, au début de ma carrière de parapentiste, j’ai volé des centaines d’heures avec ma voile EN A et je ne me suis jamais sentie limitée (Juliette LYC).

 

Très important : LE PTV !

Le PTV (Poids Total Volant) en parapente désigne le poids total du pilote et de son équipement (sellette, casque, voile, secours, habits, gants, slip, etc.) en vol. Il doit être compris dans la plage de poids recommandée pour la voile utilisée, afin de rester dans les performances de la voile, et notamment dans les limites fixées par l’homologation de cette dernière.

Pour être bien placé dans le PTV : vous devez viser le tiers supérieur de la plage du PTV de la voile, sans le dépasser et en étant au moins 5kg sous le maximum.

Par exemple, si vous pesez 70 kg et que votre équipement pèse 12 kg, le PTV total sera de 82 kg. Il vous faudra alors choisir une voile avec un PTV situé entre 70 et 90 kg, qui sera parfaite. Une voile avec un PTV de 80/95 kg ou encore 65/82 kg ne sera pas confortable pour vous.

Toutes les marques n’ont pas les mêmes fourchettes de PTV, il vous faudra donc cibler quelle marque et quels modèles correspondent à votre PTV. Vous serez peut-être amené à proscrire certaines marques car les fourchettes de PTV qu'elles proposent ne vous conviennent pas.

 

Conception light ou classique ?

Lorsque vous choisissez votre voile, vous pouvez opter pour une conception "light" ou "classique", selon vos préférences et vos objectifs.


Les voiles légères sont idéales pour la pratique du marche et vol, ou pour les voyages, grâce à leur faible poids, mais elles peuvent être moins résistantes à long terme de par l’utilisation de tissus plus légers.


À l'inverse, une voile avec un tissu classique sera plus résistante et plus tolérante aux petites mésaventures qu’un débutant rencontrera forcément (buisson ou ronces au gonflage, session de gonflage sur terrain plus calcaire qu'herbeux...), mais aussi un peu plus lourde. Si vous ne prévoyez pas d'utiliser votre parapente pour des sorties longues ou des marches, une voile de conception classique peut être plus appropriée.

Vous l’aurez compris, si vous prévoyez de voler principalement sur des sites accessibles en voiture, optez pour une voile classique, alors que si votre site favori n’est accessible qu’avec de la marche d’approche, la voile light sera plus appropriée.

Pour info, le poids séparant une voile light d’une voile classique est aux alentours d’1kg…

Conseil de pro : Pour certains très petits gabarits qui ne peuvent développer beaucoup d’énergie au gonflage, nous recommandons l’utilisation d’une voile light pour leur faciliter cette étape.

Monosurface pour débuter ?

Bien que les voiles monosurface (une seule couche de tissu) soient légères et faciles à manipuler, elles ne sont pas recommandées pour les débutants

En effet, ces voiles sont trop amorties et ne permettent pas un apprentissage efficace du pilotage. En optant pour une voile monosurface, vous risqueriez de ne pas développer pleinement vos compétences en pilotage et en maîtrise du vol.

Personnellement, je ne suis pas favorable à un début de progression avec une monosurface, car ce ne sont pas de vrais parapentes.

Ce sont des voiles amorties sur l’axe du tangage, qui ne forment donc pas à un réel pilote, car vous aurez le strict minimum à faire sous ces voiles et le développement de votre technique de pilotage restera au minimum... Peu de tempo, peu de recentrage au décollage.

Si vous souhaitez du matériel léger, optez plutôt pour une aile en A avec une sellette légère réversible, un airbag et un secours léger. 

Une fois vos bases acquises sur une « vraie » voile, vous pourrez vous offrir une monosurface ou une aile ultralight pour vos aventures car ce sont des voiles extraordinaires qui permettent de combiner des activités telles que la randonnée, l'alpinisme, etc.

 

Neuf ou d’occasion ?

Neuf : Investir dans du matériel neuf présente plusieurs avantages. Avoir du matériel neuf sera un atout pour votre progression : meilleures conditions, facilité de gonflage, pilotage, plaisir garanti, et donc une bonne progression.

Occasion : Choisir du matériel d’occasion est aussi une bonne option si votre budget est plus limité. Cependant, cela doit être fait sous certaines conditions.
Nous vous recommandons une voile plutôt récente afin qu’elle bénéficie des dernières technologies d’évolution et qu’elle soit facilement revendable le jour où vous voudrez changer de catégorie. Nous vous recommandons vivement de faire une check-list de contrôle :

  • Contrôle de la voile par un atelier de révision officiel, datant de moins de 6 mois. Cela vous garantit que la voile est dans l’état annoncé par le vendeur et vous donne une idée de l’usure de la voile. Même si elle est stockée sans voler, les suspentes d’une voile peuvent se détériorer ou raccourcir, et changer le calage de l’aile.
  • Allez voir la voile en personne. Si possible, gonflez-la pour voir si elle gonfle correctement et si la structure est propre (pas de déchirure ou de suspentes manquantes, par exemple).
  • Inspection de la voile : absence de trous, couleur des suspentes (les toucher pour détecter des hernies) et texture du tissu. Personnellement, je touche même le tissu ou les suspentes avec la langue pour détecter s’il y a eu une exposition à l'eau salée, notamment après un atterrissage en mer.

 

Notre tiercé gagnant

Voici quelques modèles de voiles qui sont particulièrement recommandés pour les débutants en fonction de leurs performances, de leur facilité d'utilisation et de leur qualité de construction :
Construction standard :

  • Les Alpha de chez ADVANCE (principalement la 6, 7 et 8)
  • La Koyot de chez NIVIUK (principalement la 4 et 5)
  • La Mescal de chez Skywalk (principalement la 5 et 6)

Construction allégée (light) :

  • L'Alpha DLS de chez ADVANCE
  • La Koyot P de chez NIVIUK (principalement la 4 et 5)
  • La Massala de chez Skywalk (principalement la 3 et 4)

La sellette

Le choix de la sellette est tout aussi crucial que celui de la voile, car elle influencera votre confort, votre sécurité et votre progression en parapente. La sellette est l’élément qui vous relie à la voile, et il est essentiel de choisir celle qui convient le mieux à vos besoins et à votre niveau de pratique.

 

Type de sellette

Pour débuter, il est recommandé de privilégier une assise simple, comme des cuissardes ou une planchette. Ces types de sellettes sont confortables, faciles à régler et adaptés à la pratique d’un débutant.

N’utilisez pas de sellettes de type cocon, qui ajoutent une complexité inutile pour un débutant. Un cocon ne permet pas de corriger aussi facilement les erreurs de pilotage. Il est donc préférable de les réserver pour les pratiquants plus avancés, qui ont acquis une expérience et une maîtrise suffisante du parapente.

 

Protection dorsale et sous-cutal ?

La sécurité est essentielle, surtout pour un débutant. Il est primordial d'opter pour une sellette dotée d’une protection. En tant que novice, vous allez inévitablement faire des erreurs, et c’est parfaitement normal. Une chute est toujours possible, que ce soit lors d’un décollage ou d’un atterrissage.

Par conséquent, une sellette avec protection, comme un airbag ou un mousse bag, est indispensable. Ces systèmes de protection permettent de réduire les risques de blessures.

Bien que cela puisse sembler une précaution excessive, même des pilotes expérimentés peuvent rencontrer des situations où une protection s'avère être un facteur crucial pour éviter des blessures graves, alors autant ne pas s’en priver !

 

Réversible ou non, selon l’utilisation

Si vous voulez marcher avec votre matériel, une sellette réversible avec airbag est un choix très judicieux pour le poids et le volume. Cependant, elle est moins résistante et moins protectrice qu’une sellette avec mousse bag, qui est plus lourde mais aussi plus protectrice et plus durable dans le temps.

 

Types de conteneurs à secours

Le parachute de secours est un élément essentiel de sécurité en parapente. Le conteneur dans lequel il est rangé doit être choisi avec soin. Il existe plusieurs types de poches de secours : sous-cutale, dorsale et ventrale.

  • Sous-cutale et dorsale : Ces types de conteneurs sont les plus recommandés pour les débutants, car ils font partie intégrante de la sellette et ont été étudiés pour ne pas gêner le pilote lors des phases de gonflage ou de décollage.
  • Ventrale : Ce type de conteneur est indépendant de la sellette et se met dans un pod (conteneur) qui est relié aux deux maillons principaux de la sellette. L’avantage de ce type de montage est l’accessibilité de la poignée de secours, car elle est en vue, mais ce type de montage peut être gênant pour les décollages et les gonflages.

 

Notre tiercé gagnants

Pour vous aider dans votre choix, voici quelques modèles de sellettes qui sont particulièrement adaptés aux débutants :

Sellettes classiques

  • Access de chez Sup’air
  • Axess de chez ADVANCE

Sellettes réversibles

  • Progress de chez Advance
  • l’altirando (récente) de chez Sup’air
  • Wani light de chez woody valley

Le parachute de secours

 

Un  secoursou non ?

Bien que de nombreux débutants hésitent parfois à investir dans un parachute de secours en raison de son coût, il est indispensable de toujours voler avec un secours.

Le parachute de secours maximise vos chances de survie en cas de situation d'urgence. Même si la probabilité d’avoir besoin d’un secours est faible, il vaut mieux être préparé et prendre toutes les précautions possibles. 

En tant que débutant, un mental détendu est un facteur clé pour progresser sereinement.

Types de secours

Il existe plusieurs types de parachutes de secours, chacun ayant des caractéristiques spécifiques qui peuvent affecter votre sécurité en vol :

  • Parachute rond : C’est le type de secours le plus ancien et le plus abordable. Bien qu’il soit fiable, il possède un taux de chute d’environ 5,5 m/s lorsqu’il est parfaitement déployé. Bien que plus économique, il offre un taux de chute plus élevé que d’autres modèles plus modernes.
  • Parachute carré : Plus récent et plus performant, il offre un taux de chute inférieur à 5 m/s et minimise les mouvements pendulaires. Il est plus cher, mais il est plus abouti en termes de sécurité et de performance.
  • Parachutes hybrides : Ces modèles combinent des éléments des parachutes ronds et carrés. Ils sont également bien adaptés, mais il est important de vérifier leur taux de chute avant de les choisir.
  • Parachute dirigeable : Bien qu’efficace pour les pilotes expérimentés, un parachute dirigeable n’est pas recommandé pour les débutants, car il demande une gestion active du vol sous secours. En cas de besoin urgent, un parachute sans vitesse horizontale est plus adapté pour vous permettre de vous concentrer sur l'atterrissage.

 

Où se situer dans le PTV du secours ?

Le pilote doit se situer sous le PTV max du parachute de secours.

Par exemple, si votre PTV est de 75 kg, il est recommandé de choisir un parachute dont le PTV max est de 90 ou 100 kg. Un parachute avec un PTV max de 75 ou 80 kg aura un taux de chute plus rapide, en raison de la charge alaire élevée.

Il ne faut cependant pas opter pour un parachute trop grand, afin de maintenir une bonne stabilité pendulaire. Par exemple, pour un pilote avec un PTV de 85 kg, il est préférable de ne pas choisir un parachute dont le PTV max est de 120 kg. Un modèle de 100 ou 110 kg max sera plus adapté.

 

Conseil de pro : Vérifiez bien la date de péremption de votre parachute de secours : neuf ou d'occasion, la plupart des fabricants de secours fixent une durée de vie de 10 ans à partir de la date d’achat, quel que soit le modèle (hémisphérique, carré, triangulaire, dirigeable…). Ce n'est pas pour rien, votre secours fonctionnera probablement toujours mais les caractéristiques, notament le taux de chute et le temps avant stabilisation poura ne plus etre optimal.

 

La Radio

Une radio est un outil essentiel, non seulement pour votre sécurité, mais aussi pour votre progression et vos échanges avec d’autres pilotes. Elle vous permet de communiquer en cas d’urgence, de recevoir des informations cruciales pendant un vol ou de demander un secours en cas de besoin.

La radio permet aussi de suivre les conditions météo en temps réel, d’avoir des échanges avec votre instructeur pendant un stage, ou encore de discuter avec des amis et des pilotes en vol. C’est un équipement qui vous accompagnera tout au long de votre pratique, que vous soyez débutant ou expérimenté.

Deux fréquences à retenir :

  • 154.150 MHz : La fréquence dédiée aux échanges entre pilotes en vol, idéale pour discuter ou échanger des informations avec d’autres parapentistes.
  • 143.9875 MHz : La fréquence radio pour écouter le réseau de balises météo de la FFVL, également utile en cas d’intervention des secours, comme les pompiers ou le PGHM. En revanche, il est important de ne pas bavarder sur cette fréquence nationale.

 

Choisir une radio

En ce qui concerne le choix du modèle, il existe différentes options. Les modèles chinois, comme le Baofeng, sont souvent moins chers mais leur fiabilité peut être aléatoire, avec des sons parasites fréquents. Des marques plus reconnues, comme CRT, représentent un compromis intéressant en termes de performance et de prix. Pour une qualité optimale, Icom ou Kenwood sont les références, bien que leur prix soit plus élevé.

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